SCENE III.
Un bois près d’Athènes. Il fait nuit. La lune brille.

Une Fée entre par une porte et Puck par une autre.

PUCK

Eh bien ! esprit, où errez-vous ainsi ?

LA FÉE

Par la colline, par la vallée,
à travers les buissons, à travers les ronces,
par les parcs, par les haies,
à travers l’eau, à travers le feu,
j’erre en tous lieux,
plus rapide que la sphère de la lune.
Je sers la reine des fées,
et j’humecte les cercles qu’elle trace sur le gazon.
Les primevères les plus hautes sont ses pensionnaires.
Vous voyez des taches sur leurs robes d’or :
ce sont les rubis, les bijoux de la fée,
taches de rousseur d’où s’exhale leur senteur.
Il faut maintenant que j’aille chercher des gouttes de rosée,
pour suspendre une perle à chaque oreille d’ours.
Adieu, toi, bouffon des esprits, je vais partir.
Notre reine et tous ses elfes viendront ici tout à l’heure.